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Sublimation et fantasme

sublimation et fantasme

Sublimation et fantasme

Selon Freud, le fantasme est une représentation (consciente ou non) mettant en scène le désir d’un sujet et impliquant systématiquement d’autres personnes que lui.

Il apparaît comme la nécessité de combler un vide, vide trouvant son origine dans la découverte des différences radicales qui existent entre le sujet et les personnes qui l’entourent.

Ces différences radicales prennent deux formes distinctes que sont la différence des sexes et la différence des générations.

 

Différence des sexes, différence des générations

Lorsque c’est la différence des sexes qui se manifeste, le fantasme venant combler cette différence est le fantasme de castration.

Le complexe de castration est un élément central du complexe d’Œdipe : chez l’enfant, la différence anatomique des sexes représente une énigme à laquelle le fantasme de castration est censé répondre.

Cette reconnaissance de la différence des sexes se manifestera chez le garçon par une profonde angoisse de castration de la part de son père, tandis que la fille percevra l’absence de phallus comme un préjudice, voire une lésion. Elle développera alors une volonté de posséder, elle aussi, un phallus qui, paradoxalement, va l’amener à développer sa féminité. C’est donc principalement en fonction de la différence des sexes que va s’organiser le désir sexuel.

Chez Lacan, cette castration apparaît comme un traumatisme que le sujet sera amené à refouler, nier ou forclore. La personnalité et le psychisme du sujet seront alors forgés sur le rapport qu’il a développé vis-à-vis de ses fantasmes : le refoulement entraînera la névrose, le déni la perversion, et la forclusion la psychose.

La différence des générations est davantage liée à la conception : l’enfant n’étant pas en mesure de se concevoir lui-même, il va développer un fantasme dans lequel il s’autoconçoit avec l’un de ses parents (fantasme incestueux) dans le but de combler cette différence.

Pulsions et sublimations

La pulsion telle qu’elle l’est définie par Freud correspond typiquement aux éléments inscrits dans notre inconscient. Il oppose les pulsions sexuelles à toutes les autres pulsions et donne 4 caractéristiques à celles-ci. Ainsi, une pulsion comprend selon lui une poussée, un but, un objet et une source (localisée dans le corps du sujet).

Réaliser ses pulsions, cela revient finalement à réaliser tous les buts vers lesquels nous tendons en ignorant toute conséquence sur soi ou sur les autres.

Mais quel est alors le rôle de la sublimation dans tout ça ? La sublimation consiste à désexualiser le but initial de la pulsion sexuelle afin que le sujet puisse s’orienter vers des activités moralement acceptées. C’est une transformation des besoins sexuels primaires en stimulations intellectuelles, spirituelles et/ou artistiques. Le but de la pulsion est dévié, remplacé par un but non sexuel.

Dans nos sociétés, on tend de plus en plus vers la fin du sublime. Avec l’omniprésence de l’instantanéité, nous n’acceptons plus aussi bien l’attente et la fixation de limites : le refoulement et la sublimation connue au siècle précédent sont de plus en plus remplacés par le déni et le passage à l’acte comme symptôme.

Pour résumer, la méthode psychanalytique va chercher à identifier les fantasmes sous-jacents dans l’esprit du sujet. Ces derniers vont permettre à l’analyste de mieux comprendre et intégrer les éléments inconscients qui façonnent son psychisme.

Si vous souhaitez vous engager dans un travail de psychanalyse, je peux vous accueillir dans mon cabinet de psychanalyse à Paris 18.