Jacques Lacan fut le premier à théoriser l’importance du langage en psychanalyse. Pour cela, il emprunta de nombreux termes à la linguistique. On retrouve notamment les concepts de «signifiant», «signifié» et «référent», introduits par Ferdinand de Saussure, précurseur du structuralisme.
Le signifiant, c’est le mot, l’idée ou l’image qui permet d’évoquer la chose dont on parle. Le signifié correspond quant à lui à la représentation mentale que l’on se fait de cette chose. Enfin, le référent est la chose telle qu’elle existe, la chose réelle dont on parle.
Selon Lacan, le langage est un lien social. Ainsi, tout ce qui relie les humains entre eux est nécessairement fondé sur le langage. Il organise notre rapport aux autres, ainsi que notre rapport à nous-même. L’existence du langage est selon lui ce qui transforme le naturel en culturel.
En effet, bien que nous possédions tous les mêmes sens, notre perception de ce qui nous entoure est déterminée par le langage: c’est ce qui explique qu’il y ait des termes intraduisibles d’une langue à l’autre, ou qu’il y ait parfois de nombreuses façons de désigner un concept qui, dans une autre langue, est réduit à une simple désignation. Le langage fait la structure du sujet.
Lacan considère que «l’inconscient est structuré comme le langage». Ainsi, pour trouver du sens dans l’inconscient, il faut le déchiffrer dans son ensemble.
C’est là tout le rôle du psychanalyste, de venir interpréter de l’oralité ce que libère du sujet tout au long de la cure analytique, et d’intervenir par la parole lorsque cela est approprié. Il en va de sa responsabilité.
Du point de vue du patient, le langage est donc nécessaire pour symboliser puis déloger les fantasmes et souvenirs enfouis qui composent son inconscient. Le psychanalyste, lui, a davantage un rôle d’écoute plutôt que de prise de parole. Son positionnement est d’accompagner la parole, la soutenir, la confronter…
Le langage permet d’organiser ses pensées désordonnées et est donc finalement, dans le cadre d’une analyse, un véritable instrument thérapeutique. S’il ne permet pas toujours d’accéder à l’origine du symptôme, d’un mal refoulé, il permet à l’analysant, par les réflexions qu’ils développent au fil de l’analyse, d’identifier des mécanismes transférentiels, des projections, des répétitions…
Vous souhaitez rencontrer un psychanalyste afin de mettre en place un processus thérapeutique ou plus simplement un lieu d’espace de libération de la parole. Je vous reçois dans mon cabinet situé en tant que psychanalyste – psychothérapeute à Paris 18.