Sortir du transfert avec son analyste

En psychanalyse lacanienne, le transfert est également considéré comme un élément central de la thérapie. Toutefois, il y a quelques différences par rapport à la théorie psychanalytique traditionnelle.

Dans la psychanalyse lacanienne, le transfert est considéré comme un effet de la structure du langage et de la relation du sujet avec le symbolique, l’imaginaire et le réel. Il s’agit d’un phénomène qui se produit dans toutes les relations, pas seulement dans la relation entre le patient et l’analyste. Cela signifie que le transfert peut se produire dans toutes les relations, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.

Selon Lacan, le transfert n’est pas seulement une répétition des relations passées, mais plutôt une manifestation de l’inconscient et de ses conflits. Le transfert en psychanalyse lacanienne est donc considéré comme une opportunité pour le patient de travailler à travers ses conflits inconscients et de se libérer de ses schémas de comportement répétitifs.

En outre, dans la psychanalyse lacanienne, l’analyste est considéré comme un objet qui n’est pas tout à fait présent, mais qui est plutôt construit par le patient à travers le langage. Cela signifie que le transfert en psychanalyse lacanienne est basé sur le langage et la parole, plutôt que sur les comportements ou les actions de l’analyste.

En résumé, en psychanalyse lacanienne, le transfert est considéré comme un effet de la structure du langage et de la relation du sujet avec le symbolique, l’imaginaire et le réel. Il est considéré comme une opportunité pour le patient de travailler à travers ses conflits inconscients et de se libérer de ses schémas de comportement répétitifs. L’analyste est considéré comme un objet construit par le patient à travers le langage, plutôt qu’un objet présent.

Comment se manifeste le transfert ?

Le transfert peut se manifester de différentes façons en psychanalyse, selon les individus et les situations. Le patient peut idéaliser le psychanalyste en le considérant comme un modèle parfait ou un sauveur potentiel (particulièrement fréquent dans les premières séances), voire éprouver des sentiments romantiques ou sexuels envers le psychanalyste au bout d’un certain temps d’échange. Ces sentiments peuvent être considérés comme une projection des désirs ou des besoins non satisfaits du patient.

Enfin, le patient peut à l’inverse commencer à ressentir des émotions hostiles envers le psychanalyste, comme de la colère, de la frustration ou une certaine forme de jalousie. Ces sentiments peuvent être liés à des expériences passées ou à des conflits internes non résolus.

Le transfert : un passage obligé ?

Le transfert est souvent considéré comme un aspect essentiel du traitement psychanalytique, car il permet au patient d’exprimer des émotions et des sentiments qui peuvent être difficiles à aborder directement.

Cela dit, bien que le transfert soit considéré comme un élément important de la psychanalyse, tous les patients ne le vivent pas de manière intense ou significative. Certains patients peuvent avoir une expérience de transfert limitée, tandis que d’autres peuvent ne pas en avoir du tout. Cela dépend en partie de la nature de la relation entre le patient et le thérapeute, ainsi que de la personnalité et des antécédents du patient.

La psychanalyse lacanienne considère en revanche que dans le cadre d’une cure, la relation est avant tout basée sur cette notion de transfert, et que même lorsqu’elle n’est pas conscientisée par le patient, elle reste le moteur de sa relation avec l’analyste. Il faudra alors dépasser ce transfert afin d’en tirer des leçons bénéfiques.

Comment passer le cap du transfert ?

Le transfert est un élément clé de la psychanalyse. Cela se produit lorsque le patient projette ses sentiments, désirs ou pensées inconscientes sur l’analyste. Le transfert peut être positif, négatif ou neutre et peut être un indicateur important de la dynamique de la relation entre le patient et l’analyste.

Passer le cap du transfert peut être difficile pour certaines personnes car cela implique de s’engager émotionnellement dans la relation avec l’analyste et de faire face à des émotions et des pensées inconscientes qui peuvent être difficiles à comprendre et à gérer.

Cependant, il est important de se rappeler que le transfert est un élément naturel et normal de la psychanalyse et qu’il peut aider à approfondir la compréhension de soi. Pour passer le cap du transfert, il peut être utile de :

1. Parler ouvertement de ses sentiments envers l’analyste. Cela peut aider à explorer les sentiments transférentiels et à les comprendre.
2. Discuter des réactions de l’analyste aux sentiments transférentiels du patient. Cela peut aider à comprendre la dynamique de la relation et à éviter toute confusion ou malentendu.
3. Continuer à travailler avec l’analyste pour explorer les causes profondes des émotions et des pensées transférentielles. Cela peut aider à améliorer la compréhension de soi et à favoriser une croissance personnelle.
4. Être patient et persévérant. Le travail psychanalytique peut prendre du temps, mais il peut être extrêmement bénéfique à long terme pour la santé mentale et le bien-être émotionnel.

En résumé, pour passer le cap du transfert en psychanalyse, il est important de parler ouvertement de ses sentiments, de discuter des réactions de l’analyste, de continuer à travailler ensemble pour explorer les causes profondes et d’être patient et persévérant dans le processus.